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 la liberté est elle un leurre ?

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2 participants
AuteurMessage
Christine




Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 19/11/2020

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MessageSujet: Re: la liberté est elle un leurre ?   la liberté est elle un leurre ? Empty20/11/2020, 20:01

merci Maxime, après une période d'étonnement sur le débat de mercredi, j'ai compris que le confinement de nos corps, mal supporté par beaucoup d'entre nous, avait envahi et verrouillé jusqu'à la liberté de la pensée de s'évader. j'aurais dû formuler : la liberté de la pensée est-elle un leurre.
merci pour ton texte, que je dois imprimer, pour pouvoir le lire attentivement; et je te répondrai alors sur ce forum; à bientôt.
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fellion




Nombre de messages : 40
Date d'inscription : 05/04/2020

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MessageSujet: la liberté est elle un leurre ?   la liberté est elle un leurre ? Empty19/11/2020, 15:59

En 1000 Mots.

Définir le terme de liberté est un exercice difficile. Il en est de la liberté comme du temps augustinien décrit au livre XI des Confessions;
« Qu’est-ce donc que le temps? Quand on me le demande pas je le sais mais dès qu’on me le demande et que je tente de l’expliquer, je ne le sais plus”
La notion de liberté, comme celle du temps, n'est pas un objet de notre savoir, mais une dimension de notre être. Il en est de même du second terme de la question, un leurre, différent du classique illusion.

Ne pouvant partir d'une définition, on peut se baser sur une expérience. Le travail de la philosophie est d'apprendre à ne pas répondre spontanément à une question que l’on pose ou qui nous est posée. Les expériences peuvent être utiles, mais elles le sont dans un second temps.
Il est préférable d'analyser le sujet avant de vouloir y répondre. Ici c’est peut-être le second terme, « leurre », qui permettra de poser le problème, de trouver la question qui est implicite au sens du sujet.
Liberté étant difficile à définir, le terme « leurre » mis en relation avec le terme de « liberté », fait mieux comprendre la question qui nous est posée.
C'est ce que l'on appelle en philosophie un concept opératoire. La liberté, n'est plus à définir. Ce qu'il faut définir, c'est le contexte. Le terme « un leurre » va faire parler le terme de liberté, il va quelque part la mettre en péril, ce qu'on croit qu’est la liberté, la défier de se reconnaitre elle-même comme liberté non pas comme vérité.

L'enjeu est de passer par le second terme, le concept opératoire.
La liberté est-elle un leurre ? Pour qui ? Pourquoi la question se pose? Pour qui ce serait un problème? Pour qui l’est-elle? Alors on en revient au terme de liberté, se pose la question; qui est libre ? Qui se pose la question ?

Ainsi je peux poser: « en quoi la liberté peut-elle m'apparaitre comme un leurre ? »

La conscience faisant l'expérience de la liberté va être obliger de la reconnaitre comme t’elle. C'est la conscience, en tant qu'elle a la possibilité de choisir une option ou une autre, qui va s'interroger sur son arbitre, sur la réalité de celui-ci. C'est là la difficulté de la question, tout son paradoxe. L'expérience que je fais de ma propre liberté, est une expérience en première personne (« ma liberté »), de ma conscience qui effectue dans l'acte même qu’elle a de se réfléchir.
Plus simplement, le fait de choisir et d'avoir conscience, c'est déjà être libre. C'est ce qu'écrit Spinoza, pour avoir « l’illusion » (proche de leurre) de la liberté, il faut que j'ai la conscience, il faut donner la conscience à la pierre;
« concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit d'une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l'impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement »
Lettre à Schuller lettre n° LVIII traitant de la liberté.

Chacun est appelé à la réalité de son arbitre, et en est immédiatement convaincu, l’évidence selon Descartes, l’évidence irréfutable qui fait partie des notions communes les plus connues qui peuvent être interroger dans leurs vérités même. Chacun est interroger sur la réalité de son arbitre.

On ne voit pas alors pourquoi la question se pose.

Ainsi on arrive à un paradoxe qui oblige à aller plus loin dans l'analyse du sujet. C'est lorsqu'on aura compris ce qu'est « un leurre » que l'on peut s'interroger sur les défit, que l'on ont lancer à la liberté ?
Comment résoudre ce paradoxe? Qui est de fait une impossibilité de répondre. C’est lorsque l’on aura compris ce qu’est un leurre que les défis qu’on lance à la liberté pour permettre d’établir une problématique. La problématique est une manière de résoudre le paradoxe. Alors il faut revenir sur le concept de vérité dans son rapport à l'arbitre, ainsi la vérité en opposition au leurre, entendu; en ce qui me trompe.
Quand j'ai la certitude de ma liberté, la représentation que j'en ai est vrai, et de ce point de vue elle n'a pas à remise en question.
Comment la conscience peut être séparée d'elle-même, sachant qu'elle a à faire des choix auquel elle ne peut échapper. Les philosophes qui ont remit en question la vérité de la liberté sont des philosophes qui à la lumière du concept de vérité, des connaissances d’entendement se sont demander si derrière la conscience il n'y avait pas de magicien, celui qui leurre, qui s'amusait a manipuler notre conscience, le cerveau, l'inconscient, les contraintes extérieures, ce qui voudrait dire que l'expérience que je fais de ma conscience est fausse. Ce qui m'oblige à m'interroger sur les causes qui la détermine, ou qui peuvent la déterminer, causes internes ou externes, ce qui conduira à dire que l’arbitre cette capacité de choix est un phénomène illusoire, que l'arbitre serait un pur fantasme, un leurre. Quelque chose est déjà décider hors de moi.
Ainsi en passant par l’arbitre et la conscience et non « La Liberté » seule on peut commencer de tenter de répondre à la question. Car en partant de du « leurre » nous sommes dans une représentation qui se fait toujours en première personne et la reconnaissance de la liberté se fait toujours par un individu qui a l’aulne de ce qu'il fait, de ce qu’on lui dit de faire va se demander s'il l’a vraiment choisi, s’il l’a vraiment décider. Se posant cette question il va nécessairement tomber sur son arbitre c’est à dire cette capacité qu’il a de choisir ce qu’il a fait ou non et là on se demande si la question doit se poser parce que j’ai choisi. Alors il va falloir explique que le choix apparent est peut être déterminé par des causses qu’il ne connait pas et donc qu’il est le choix d’un leurre de sa conscience.
C’est à partir de là que l’on peut essayer de comprendre comment ma liberté peut-être ou non un leurre.
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