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 Penser est-ce fuir?

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AuteurMessage
Nader




Nombre de messages : 28
Date d'inscription : 03/08/2008

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MessageSujet: Penser est-ce fuir?   Penser est-ce fuir? Empty15/2/2009, 18:37

Animé par Bruno - Café Le Bastille Paris, le 15 février 2009
Synthèse par Nader, Jeannine et Claudine
Les thèmes évoqués:
Qu’est-ce que la réflexion ?
Qu’ est-ce que la bêtise ?
Qu’ est-ce que l’amour ?
Faut-il préférer la vérité ou bonheur ?
L’argent peut-il être le nerf de la paix ?
La mémoire est-elle préjudiciable à l’homme ?
Penser est-ce fuir ?

Le thème retenu : Penser est-ce fuir ? Proposé par George.
George :
Penser c’est une chose mystérieuse qu’on est tenté de décrire au moyen de métaphores approximatives comme celle de la fuite qui souligne l’idée de prendre ses distances plutôt que de s’investir dans l’action et de s’engager. D’ailleurs le verbe «s’abstraire » signifie « se tirer de ».
Bruno
Penser le monde, est-ce le refuser ou le fuir. En effet, les sociologues et les journalistes ne sont pas ceux qui s’investissent dans l’action.
Pascal
Penser est-ce agir est-ce aimer est-ce fuir ?
Michel 2
Comment la pensée se connecte-elle au réel ?
José
Penser pourquoi à faire ?
Michel 1
Peut-on penser l’illusion ?
José
Être dans ses pensées est-ce fuir le réel ?
Philippe
J’aime cette formulation : être dans ses pensées.
Bruno
La méthode occidentale d’appréhender le monde est lié à la pensée.
George
Je maintiens ma formulation car elle appelle une anti thèse et un développement.
Michel 2
La fuite implique une peur liée à la perception du réel mais n’exclue pas nécessairement l’action sur le réel qui se révèle insatisfaisant.
Claudine
Dans «éloge de la fuite », Henri Laborit prend la métaphore du bateau qui fait demi tour plutôt qu’affronter une tempête mortelle, ce qui est une forme de sagesse et non une forme de défaite.
Philippe
On peut monopoliser son énergie intellectuelle pour penser un projet, cela n’est pas une fuite.
Michel 2
La pensée, sert à fuir car elle est toujours en mouvement. Il faut fuir l’immobilité et le confort.
Dès que je pense, je sors de mon état naturel et de mon équilibre.
Nader
Je suis d’accords avec la thèse de Michel : La pensée serait une réaction mais agit-elle toujours sur la réalité. Cependant, j’ai une autre hypothèse et de se demander si elle agit toujours sur la réalité car il y a la science fiction, la création littéraire qui ne sont pas des activités gratuites bien qu’elles me fassent plaisir.
Bruno
Penser et imaginer n’est-ce pas la même chose ?
Claudine
Imaginer c’est un fantasme qui m’appartient donc c’est moi. C’est même la partie la plus secrète de moi dont je n’ai pas forcement conscience et c’est l’antichambre du mythe alors que la pensée est une forme élaborée de certains éléments réels. La pensée est une antichambre du concept.
Nader
Penser c’est satisfaction personnelle qui me transporte hors du présente.
Claudine
Il ya la pensée incarnée et la pensée non incarnée. Il s’agit d’une
pensée qui puise en soi et se relie aux émotions et au vécu. On dit la vérité
et on prend le risque. En ce qui concerne la pensée non incarné, c’est cérébral gratuit, coupé de l’expérience et du plaisir. La primauté du cerveau, c’est le refoulement des plaisirs et des désirs. S’il y a une fuite, ce que la prise de conscience est pas totale et qu’il y a encore le travail à faire.
Monique
Pour dissuader quelqu’un de se focaliser sur sa souffrance on lui dit « n’y pense plus ».
Bruno
Synthèses ;

  • Penser c’est le contraire de fuir pour combattre
  • le danger, c’est une sagesse.
  • Penser c’est fuir, c’est battre en retraite pour
    repenser à la situation.

  • Penser c’est imaginer des mondes, réfléchir.
Ces trois attitudes me donnent des ailes et me plongent dans l’illimité.
Selon les orientaux, les occidentaux pensent trop. Mais il arrive qu’ils ne pensent plus et c’est aussi c’est une fuite.
Philippe
Le rêve, le fantasme d’une grison possible est-ce divaguer ou conduire correctement sa pensée ?
Pascal
La pensée s’oppose à ma pensée. Le fond s’oppose à la forme. Quand la décision découle d’un acte de pensée c’est qu’il y a problème. On cherche des justifications, on n’est plus dans l’action.
George
Penser c’est penser un réel. Mais n’oublions pas le symbole.
Le réel est hétérogène à moi-même, il lui faut un détour, une médiation. La pensée est une ruse, elle s’oppose au fusionnel. Exemple : le singe pour rattraper le banane qui est derrière la cage, il va essayer plusieurs techniques.
Dans la pensé je construit un modèle à l’aide du langage et du technique mais ce modèle n’est pas tout à fait le même, il faut revenir au modèle pour comparer.
Jean Pierre
La pensée est le stade supérieur de l’humain. Il faudrait la sacraliser comme les grecs ont fait à l’égard de la métaphysique.
Jeannine
Mais nous avons remplacé un monde théocentrique par un monde homocentrique où la conscience rend une grande place car elle est rapport au monde.
Nader
La pensée est toujours liée à la position sociale des individus et le langage en tant que médiateur n’est pas
neutre. Il est entre moi et le réel et il véhicule avec lui une représentation
sociale, culturelle. Pour se débarrasser de cette influence, il faudrait lire
« la pensée de l’Etat » de P. Bourdieu. Gramsci parle de « l’intellectuel
organique » pour montrer qu’il est en gagé.
Bruno
Descartes nous propose une méthode pour quitter le monde et le réintégrer. C’est le moi qui ressort de sa démarche mais ce moi me coupe t-il du monde ou est-il la pensée qui pense en moi ?
Michel 2
Fuir, s’échapper, c’est reconnaitre un danger. Je fuis pour échapper au piège mais j’intègre des données pour modéliser le monde et me reconnecter avec lui.
Bruno
Dès qu’on pense, on fait retour dans le temps et dans l’espace, on échappe à l’indifférencié, au non conscient, aux ténèbres et à l’enfermement.
Le moi qui prend conscience, quel est-il ?
Michel
C’est celui qui est à même à partir de son passé de se projeter dans l’avenir. Celui qui écrit et se relit.
Georges
La singularité de l’être, du réel s’oppose à la généralité du langage, je dois donc recréer l’universelle avec ma singularité. Il faut créer un pont entre celui qui parle et celui qui écoute mais aussi fuir le déjà pensé pour m’avancer dans la création.
Bruno
Je suis l’esprit qui toujours nie.
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