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 La connaissance scientifique permet-elle la connaissance de soi ?

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AuteurMessage
moniquemaury




Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 12/07/2007

La connaissance scientifique permet-elle la connaissance de soi ? Empty
MessageSujet: La connaissance scientifique permet-elle la connaissance de soi ?   La connaissance scientifique permet-elle la connaissance de soi ? Empty1/7/2008, 18:39

De Pascal : salut aux "philosophes" qui prennent le (la ?) Bastille chaque dimanche ...

Pourquoi accoler cet adjectif "scientifique" au mot "connaissance" ?
N' y a-t-il pas connaissance que connaissance "tout court" ? Et il n' y a pas trente six manières de connaître - pour connaître il faut regarder, écouter, examiner attentivement et avec soin - ce qui implique d' abandonner les a-priori, les préjugés, les croyances, les jugements de valeurs, les dogmes, les appartenances et sympathies à des "écoles de pensée", aux communautés fédératrices, protectrices ... etc.
Il nous faut donc distinguer "connaître" de "savoir";
parce que les a-priori, les préjugés ... etc font partie du savoir; mais sont-ils le résultat de l' acte de connaître ?

A mon avis "connaître " est un acte (l' action décrite ci-dessus), "savoir", c' est un stock, une accumulation; un stock de résultats, de conclusions, de préjugés, d' expériences vécues, d' émotions heureuses, malheureuses ... etc, conservé, avec effort plus souvent qu' on ne le pense, dans le seul but de constituer un magasin de procédures d' actions ... pour éviter d' être pris au dépourvu quand "on veut contrôler et dominer les risques (que l' on prend ou non) tout en assurant ses arrières".
(Ce savoir est inclu dans l' ensemble des souvenirs, mais lui n' inclut pas tous les souvenirs)

D' où la question :
quel rapport le savoir a-t-il avec ce que l' on appelle "la connaissance de soi" ?
Quand on parle de "se connaître", voulons-nous dire <faire en sorte de se constituer un magasin fiable, pratique, solide (voire blindé : un moi "fort") ... > ? -- Et, quand on parle de "connaître l' autre", voulons-nous dire que nous "savons" ce que contient le magasin de cet "autre" , comment il réagit dans telle ou telle circonstance, afin de déjouer les pièges qu' il pourrait nous tendre ... etc ?
Et, quand on parle "d' arrières" de quoi s' agit-il ? Serait-ce un tas de conclusions, de contradictions (être comme les autres tout en ne voulant pas leur ressembler) ...
Et quel rapport tout cela a-t-il avec la connaissance de soi ?

A mon avis, aucun ! Et même pire, parce que ce "savoir sur soi et sur
l' autre" est un obstacle majeur qui empèche la connaissance de soi !

Parce que ce savoir induit une limitation de la perception sensible d' une situation réelle (ce qui est); il remplace la sensibilité par le sentiment : la source de l' émotion n' est plus la perception sensible du réel mais le jugement réflexe que l' on formule, plus ou moins inconsciemment.
Ainsi, là où naturellement, l' émotion précède le sentiment, c' est l' inverse qui se produit : le sentiment précède l' émotion qui dès lors renforce l' émotion, qui renforce le sentiment, qui ... etc.
Mais alors d' où vient ce sentiment ?
Une réponse : du savoir qui n' est pas issu de l' acte de connaître : par ex, la tradition, les valeurs communautaires, mes valeurs à moi, ma définition du "bonheur", l' espérance que je qualifie de "religieuse" ... etc ... bref, un savoir transmis ou inventer de toute pièce et qui ne peut se réfuter ouvertement sous peine de contrarier ou fâcher l' autorité qui l' énonce.

Et ce savoir c' est "moi", "le moi", c' est à dire, des mots qui ont du sens mais qui ne désignent rien de réel, des mots qui, - rien que d' y penser - , évoquent et engendrent un sentiment - et par suite une émotion (par ex, les sentiments <moi, j' existe et je ne me laisserai pas faire> ou bien <moi, je me sens heureux> ou bien <jusque là, ça roule pour moi> ou bien <je ne peux plus gérer mes sentiments, mes émotions, il me faut être aidé> etc).

Et de cette émotion ainsi engendrée naît l' action.
Non pas l' action rationnelle issue de la perception de l' intelligence du réel, mais l' action issue de ce savoir sans connaissance (action qui peut être irrationnelle, ou, logique relativement à ce savoir).
Ainsi en va-t-il, par ex, de "ma" réussite, de "mes" échecs, et des mouvements de foule, des cérémonies fédératrices et cultuelles ... et de l' acceptation de la guerre et de l' admiration et de l' autorité du prix Nobel de la "paix" ... et de l' ONU !
Retirons donc tout cela.
Qu' est-ce alors que la connaissance de soi ?
Et qu' y a-t-il à connaître ?
Est-il vrai que le "moi" est un savoir sans connaissance - sans
connaissance de par sa nature même ! Pascal
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