Une hypothèse est une proposition ou une explication que l’on se contente d’énoncer sans prendre position sur son caractère véridique, c’est-à-dire sans l’affirmer ou la nier. Il s’agit donc d’une simple supposition. Une fois énoncée, une hypothèse peut être étudiée, confrontée, utilisée, discutée ou traitée de toute autre façon jugée nécessaire.
Une hypothèse destinée à être travaillée ou vérifiée est désignée par l’expression « hypothèse de travail » ; au contraire, une hypothèse utilisée sans intention de la vérifier (pour des raisons sentimentales, religieuses ou politiques par exemple) ce qui ne peut inclure la philosophie, constitue un postulat, un principe non démontré.
Mais le grec ὑπ όθεσις (hypÓthesis) nous dit sous la thèse. Le radical thèse, désigne une « opinion », une « affirmation » ou « proposition » du grec τίθημι, tithèmi, « poser » et θέσις, thesis, « action de poser ».
En philosophie, une thèse est une affirmation, qui peut se résumer en une simple phrase, mais est généralement soutenue par un ensemble organisé d’avis d’arguments et de conclusions. Il s’agit donc de la position d’un auteur, d’une école, d’une doctrine ou d’un mouvement sur un sujet donné. Il est généralement exposé de manière plus ou moins détaillée.
Origine de l’idée, l’avis, opinion que le virus fut fabriqué.
Sur Facebook, une rumeur circule ;
« Je découvre que le coronavirus n’est pas nouveau, a été créé en 2003 aux USA et que bizarrement quelque chose devrait se passer ce 24 janvier 2020 ! »
Et les commentaires d’enfoncer le clou :
« Le coronavirus est un virus breveté américain qui arrive à expiration le 23 janvier 2020. Donc quoi de mieux que de lancer une épidémie pour vendre leurs vaccins avant expiration ? C’est une épuration pour gaver des actionnaires. »
Validation par la recherche d’élément formel (non secret, c’est-à-dire largement diffusé pour ceux qui savent chercher).
Pour appuyer, ce dire (fabrication humaine) l’information, dont on ne connaît pas l’auteur montre l’image incomplète d’un document qui est un brevet.
La date de ce brevet est 2003. (ce qu’écrit l’auteur de la fausse information, cela fait plus vrai.)
Mais le brevet porte sur le SARRS-CoV celui qui a sévi en chine entre 2002 et 2OO3 (ce qui continue de valider l’opinion.)
Mais le virus actuel est le 2019 — nCoV.
Il n’existe pas un seul coronavirus. Corona est un terme générique qui nomme les virus en couronne.
« Les coronavirus forment une famille comptant un grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies très diverses chez l’homme, allant du rhume banal au SRAS, et qui causent également un certain nombre de maladies chez l’animal », résume l’Organisation mondiale de la santé (OMS)."
Breveter un virus n’est pas le « créer » n’est pas le « fabriquer ».
Le brevet déposé par des scientifiques en 2003 vise non pas à protéger une invention, mais à faire valoir le fait qu’ils sont les premiers à avoir réussi à isoler ce virus en laboratoire, une étape fondamentale dans la recherche scientifique et la quête de traitements.
Lorsqu’on regarde le contenu du document, on s’aperçoit ainsi qu’il s’agit avant tout de décrire le virus en détail, c’est-à-dire de breveter le séquençage de son ARN. D’ailleurs, une bonne partie des 72 pages du document est une longue liste de nucléotides – A, T, G, C – qui forment la séquence ARN du virus, puis une longue liste d’acides aminés.
Quant à l’accusation de « lancer une épidémie pour vendre leurs vaccins avant expiration » des vaccins, elle ne correspond pas non plus à la réalité, puisqu’il n’existe aujourd’hui aucun vaccin pour la pandémie actuelle de coronavirus 2019 — nCoV.
Ainsi les outils à la disposition de la philosophie, dont la liste fut initiée par Pythagore, Platon, Descartes, jusque Poincarré, voir Nietzsche (philologue avant tout) sans oublier des contemporains tel que François Julien, Quentin Meillasoux voir Marcus Gabriel ; sont là pour nous permettre de ne pas errer, voir se perdre dans les nuages d’avis et d’opinion.
Oui, on peut lire ce que l’on veut, mais on se doit de vérifier que ce qui est dit est fondé et sur quelles fondations elles s’appuient.
Dernier point, un outil bien pratique autre que l’étymologie est la sémantique. Ainsi inventer ;
le latin classique invenire se traduit par inventer, trouver. Et je suis d’accord que dans le langage courant inventer c’est faire ou fabriquer quelque chose de nouveau. La philosophie ne peut s’appuyer sur le langage courant. Mais dans le texte de référence, qui est un dépôt de brevet, la notion est juridique donc un terme de droit, inventer dit « Découvrir », qu’il s’agisse de biologie ou d’archéologie. L’article de loi ; est régie par l’article 716 du Code civil : « La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fonds ; si le trésor est trouvé dans le fonds d’autrui, il appartient pour moitié à celui qui l’a découvert, et pour l’autre moitié au propriétaire du fonds. » Aujourd’hui cette loi s’applique à de nombreux domaines.
Il est vrai que lorsqu’une opinion est démontée comme non vrai ; ce n’est que rarement admis par ceux qui y croient (j’utilise croire à dessein.) Il y aura toujours une nouvelle opinion pour contredire une facticité.
Dernière rumeur ; certaines des fausses informations entretiennent les préjugés liés aux habitudes alimentaires en Chine ou les stéréotypes racistes. C’est le cas d’une vidéo devenue virale, qui montre une femme mangeant une chauve-souris. Le nouveau virus est précisément soupçonné de provenir d’une espèce de chauves-souris, comme son proche cousin le Sras. Mais il ne s’agit là que d’une opinion ou un avis, la source du virus n’ayant pas encore été identifiée.
Ainsi l'invention considérée comme sa fabrication, n'est qu'une opinion fondée sur la mauvaise lecture d'un document, et dans le but d'instauré un doute. Et ne peut-être retenue comme hypothèse.
Maxime Fellion.