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| | Auteur | Message |
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SANDRINDARAU
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 01/04/2017
| Sujet: Re: Etre 1/4/2017, 01:18 | |
| Être en sauvant son rêve? | |
| | | Pascal Invité
| Sujet: L' être et etc ... 29/10/2011, 02:49 | |
| Merci Mrs Platon, Aristote, Descartes, Kant, Freud, Nietzsche, Heidegger ... pour avoir parlé et présenté vos questionnements, vos réflexions etc ... pour nous, les humains ordinaires si encombrés et harcelés par les problèmes du quotidien qu' ils n' ont même pas le temps de les aborder eux-mêmes sérieusement.
Mais faut-il dire merci à tous ces commentateurs, explicateurs et super-explicateurs qui expliquent les explications des explicateurs et super...etc réputés ou non ? Dans ces commentaires sur l' être de N.H.x, il me semble qu' il y a un amalgame (assimilation abusive) : l' amalgame du présent par le devenir. En d' autres termes, il faudrait, d' après ce que commente N.H.x, devenir pour être, devenir signifiant ici "définir et réaliser (si possible) un avenir (un à-venir) pour éviter de rester coincer dans la prison du ici et maintenant et donc créer un mouvement pour sortir de cette prison.
Il n' y aurait d' "être véritable" que par l' intermédiaire d' un à-venir, c' est à dire, de ce qui n' a pas encore (et qui n' aura peut être jamais ...) de réalisation concrète. Et qui donc a cette aptitude à devenir ? Réponse (si j' ai bien compris N.H.x) : ce qui a en lui (ontologiquement) un là-être primaire, c' est à dire la capacité de fabriquer de l' à-venir ... (par ex, un marteau ne possède pas une telle faculté ... mais Moi, si et N.H.x aussi ! ... ah, les bienheureux que nous sommes ... en devenir !!!).
Accomplir le potentiel d' épanouissement contenu dans le là-être primaire : tel est le but ... et telle est aussi la nécessité parce que, si cet accomplissement n' a pas lieu, le là-être primaire s' affaiblit (voire, s' éteint ?) et, dans ce cas, Moi (c' est un ex concret !) je deviens un zombie (un étant qui n' a pas d' être) ...
Conclusion : je suis forcé, contraint de "devenir" pour éviter une telle catastrophe ... il me faut donc à tout prix trouver du sens pour donner une légitimité à un avenir. Il me faut passer par la fiction de l' avenir pour que le concret soit ... Pour être vivant il faut inventer, projeter et mettre en oeuvre du sens et ce, en permanence. Ce qui est résumé par ce slogan souvent cité : deviens ce que tu es. Bref, devenir c' est vivre, devenir c' est être vivant !
Eh bien, cela je le conteste. Parce qu' il n' y a pas de devenir en ce qui concerne l' être. Cette notion de devenir de l' être est une fiction, c' est à dire, un non-être. Parce que l' être vit et agit dans le maintenant même si ce maintenant résulte de la projection d' un avenir. Il est impossible de "devenir ce que je suis"; il est impossible de ne pas être soi-même (même si j' agis à mon corps défendant, même si j' agis sous la contrainte). Cela signifie que le "moi" n' a pas d' être ! ... bien qu' il fasse l' objet de nombreux discours ... : ce moi existe mais n' a pas d' être.
Il faut préciser ici la signification du verbe "exister" : existe tout ce que je prends en considération pour agir et, plus généralement, pour vivre. Ainsi, si pour agir, je tiens compte du discours (?) des martiens alors, pour moi, les martiens existent. Pour les uns Dieu existe et pour d' autres, non. Cela ne veut pas dire que les martiens "sont" ou "ne sont pas" ou que Dieu "est" ou "n' est pas". Cela ne fait qu' indiquer l' ampleur de mon ignorance, et notamment, l' ignorance de "ce que je suis".
Ignorant "ce que je suis", j' invente alors, pour me donner l' illusion de ne pas être ignorant, une fiction dévastatrice : la fiction du "qui je suis", c' est à dire, la fiction du moi, de l' identité.
Ne pouvant, parce qu' impossible factuellement, appliquer la notion du devenir à "ce que je suis", j' invente (ou j' accepte ce que me dit une autorité savante) le "qui je suis", un non-être existant, à qui il est possible d' appliquer la notion du devenir. Et voilà, le tour de passe-passe est réalisé : le "être" est sous le pouvoir, sous l' emprise du "devenir", c' est à dire sous l' emprise d' un discours, d' un bla bla bla sur moi-même : je peux alors crier haut et fort que "je deviens". De là, naissent les notions de "frontière", de "propriété", d' "identité", de "racines" etc : des fictions inventées par des humains en mal de pouvoir ou de reconnaissance.
A partir de là, les croyances collectives, les identités communautaires (les "nous" et les "eux") etc deviennent possibles, les manipulations, les enrégimentations deviennent possibles; et la notion "d' appartenance", par ex, à une nation (encore une fiction) devient quasi nécessaire, à tel point que des "papiers (la fiction par excellence) d' identité" sont indispensables pour vivre décemment (??).
"Etre" ne suffit pas, il faut "exister" c' est à dire être inclu dans un discours, au mieux un discours collectif, le "être reconnu" : je ne vis que par un discours - je suis devenu "discours" - un discours qu' il me faut entretenir, souvent à grands frais - il me faut payer de ma personne, aménager mon moi afin de le rendre présentable et respectable, pour être reconnu, pour "ne pas perdre la face" etc (respectable = reconnaissable). Le devenir, c' est une lutte, un combat épuisant qui, de plus en plus souvent aujourd' hui, conduit à la dépression etc ... Le "être", le vivre a disparu pour faire place au devenir, au "survivre" : telle est notre vie, à nous, les humains, une vie superficielle voire pitoyable ... j' ai cessé d' être homme, je suis devenu papier, je suis devenu "devenir". |
| | | nietzsche.heidegger.xooit
Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 02/03/2010
| Sujet: Etre 24/10/2011, 09:37 | |
| La question du sens de l'être a été posée pour la première fois par Platon et Aristote, qui considéraient de prime abord l'être comme la généralité des choses, et d'ailleurs une généralité suprême, donc indéfinissable. On passe à côté de cette question car le mot être est très utilisé sans vraiment avoir la nécessité d'éclaircir ce concept (chacun ne dit-il pas communément : « le ciel est bleu » ou : « je suis joyeux », sans se préoccuper du sens de l'être ?).
Qu'est-ce que l'être n'est pas d'abord ? Pas une chose (« un étant »). On n'arrive pourtant à l'être qu'à partir de l'étant, car l'être est l'être de l'étant. Est-ce à dire que tous les domaines des sciences qui étudient l'étant (les choses en physique, les hommes en anthropologie, les mots en philologie et leur articulation en logique) mènent à l'être ?
Peut-être qu'une voie vers l'être passe par l'étant le plus connu, c'est-à-dire, nous-mêmes (être humain ou Dasein en terminologie heideggérienne) ? Ontiquement, le Dasein est explicité par la psychologie, l'éthique, ou encore l'histoire, qui sont des affaires proprement humaines, en effet.
A propos de ce questionnement sur l'être humain, on est passé par Descartes (cogito, sum), mais sa réflexion passe plus par le cogito que par le sum. Quant à la métaphysique médiévale, elle inscrit tout simplement l'être en différenciant l'ens creatum de l'ens infinitum, raccourci qui dénote le poids d'une interprétation religieuse du concept d'être, en oubliant de centrer la question sur l'être humain et en préférant parler de Dieu.
Si nous choisissons la méthode phénoménologique, il nous faut passer par l'existence pour atteindre l'être et non pas partir de catégories ou de concepts abstraits de l'être qui généreraient tout étant. Partons donc du Dasein, si l'on veut bien me suivre. Le problème est que nous tombons dans une entente moyenne de l'être, qui n'est pas forcément la signification propre de l'être. C'est l'erreur que l'on fait quand on part d'un « je » qui expliquerait logiquement tout être humain. Car « je » ne suis qu'en devenir tout au long de mon existence et comme le disait aussi Freud, le « moi n'est pas maître dans sa propre maison ».
En disant Dasein pour être humain, l'avantage est de partir de l'être-au-monde (Da = là, au monde, présent, sein = être), de partir aussi de l'existence (« ich bin da » = je suis là, je suis présent, j'existe).
Mais comment le Dasein connaît-il le monde, avant de parvenir à l'être-au-monde ? Est-ce que le monde se compose de choses (étant-là-devant), qui existent (en soi rajouterait Kant. Sacré Kant, n'est-ce pas ? Toujours le mot pour rire). Non ! puisque le monde est connu non sur le mode abstrait de la chose mais plutôt sur un mode existentiel. Le Dasein n'est pas en effet une chose parmi les choses qui connaîtrait les choses sur le mode des catégories ou de l'en-soi. Quelle est donc la différence entre le Dasein et les étants ? C'est que nous nous servons de l'étant comme outil. Et ce qui entraîne un mode existentiel de rapport aux étants qui n'est pas abstrait (avez-vous déjà contemplé un marteau pour vous en servir ? Pas d'études bien précises en effet, juste de la pratique). Cette connaissance pratique de l'étant ne nécessite pas de savoir abstrait.
Un marteau que je considèrerais serait un étant-là-devant, mais pas totalement un étant au monde. Quelle différence ? La même qu'entre l'essence et l'existence. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas juste expliquer le monde par des structures figées (catégories) qui ne sont qu'un état particulier de l'être-au-monde. Car tout réside dans le lien « au ». Il n'y a pas d'être sans le monde et il n'y a pas de monde sans l'être.
Qu'en est-il enfin du Dasein et de son être ? Le Dasein se tient sous l'emprise de l'être-avec, et devient le « on » ou le « je », où chacun est l'autre et aucun n'est proprement lui-même. Comment le Dasein est-il lui-même ? En n'étant pas « on », en se différenciant, en étant ouvert au devenir. « Deviens ce que tu es » (Nietzsche) ou plutôt faudrait-il dire : « Sois toi toujours en devenir ». On voit là le rapport entre la vérité de l'être (être soi-même) et le Dasein.
J'ai donc considéré l'être par rapport à l'existence humaine en suivant le raisonnement de Heidegger, pour démontrer que les essences, les idées, les catégories, ne permettent l'accès qu'à un être partiel, et que si l'on part de l'existence humaine, on s'interroge plus sur la notion d'être-au-monde et d'être soi-même, et on voit le monde non pas sous un rapport figé, mais dans la perspective de l'utilisation des étants, qui ne sont plus contemplés ou disséqués mais bien mis en pratique. Ainsi l'être est la structure en devenir de l'homme et les étants sont des outils. | |
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