Allez, le billet du jour...
"Enfermement", mot sinistre qui évoque aussitôt la psychiatrie, la folie. Pour la prison on dit plutôt incarcération. Le mot peut être employé au sens figuré, mais avec des sens dérivés on risque de délayer le sujet et de s'égarer.
Les religieux dans un monastère vivent de leur point de vue le contraire de l’enfermement, ce serait plutôt nous, vivant dans le monde matériel, qui serions enfermés… On peut aussi tout simplement s’enfermer dans sa chambre, pendant quelques heures, pour trouver une liberté, lire, écrire, méditer, faire une pause, réfléchir… Mais d’autres mots seraient meilleurs, "retraite", "solitude" par ex.
Il y a des processus inconscients qu’on ne maîtrise pas et par lesquels on peut s’enfermer mentalement, s’isoler du monde. Et même être "bien comme ça"… jusqu’au moment où un symptôme, une angoisse rappelle à la vérité du sujet.
"S’enfermer", verbe d’action, n’est pas violent comme "enfermement", substantif qui désigne une situation, un état subi.