Y a-t-il plus de liberté dans les démocraties ou dans les dictatures ?

En fait, la relation entre respect et liberté n'est pas si simple, ça dépend comment le respect se manifeste. Si respecter l'autre c'est ne pas le déranger, plus il y a de respect, moins il y a de liberté. Si respecter l'autre c'est accepter qu'il me dérange, plus il y a de respect, plus il y a de liberté.

bah encore heureux en effet qu'on ait le droit de vivre en France avec des coutumes françaises

Est-ce que ce n'est pas aussi une forme de respect de l'autre que d'accepter qu'il vive avec ses propres coutumes ?

@moins d'habiter sur une île déserte ou d'opter pour le principe de tuer le 1er qd on est second ou l'autre qd on est deux  pourtant, la richesse vient des autres...de l'Autre

Il y a aussi la question du rapport à la terre et du statut des immigrés. Je vois 2 conceptions qui s'opposent :

1) La terre appartient au principal peuple qui l'occupe (par exemple la France appartient aux Français), les ressortissants d'autres peuples qui viennent sur cette terre ont un statut d'invités, et en tant que tels ils doivent respecter les lois, les coutumes et les traditions des maîtres de cette terre.

2) La terre appartient tout autant aux différentes populations qui l'occupent, les populations qui se déplacent emmènent avec eux leurs traditions et leurs coutumes, et le fait qu'un peuple occupe une terre depuis plus longtemps ou soit plus nombreux sur une terre ne lui donne pas plus de droits.
Cette conception débouche sur le communautarisme.

La première conception me semble être celle de la majorité des français mais la deuxième est celle de certains immigrés d'où les problèmes que l'on connait.
La première conception a l'avantage de permettre une meilleure cohésion sociale mais entraine une perte de liberté, celle de vivre selon les coutumes de son choix.

Effectivement le paradoxe de la liberté c'est que la liberté totale peut déboucher sur l'absence totale de liberté : si rien n'est interdit, il n'est pas interdit d'interdire! C'est ce qui se passe dans certains pays comme la Somalie où le régime en place s'effondre et laisse la place à des bandes armées qui font régner leur loi.
Donc pour avoir un maximum de liberté il faut un minimum de restrictions de liberté, ne serait-ce que "interdire d'interdire", empêcher n'importe qui d'imposer sa loi.
Ceci dit, reste à savoir où se trouve l'optimum entre le maximum de liberté et le minimum de liberté, mais ça, ça peut dépendre de la psychologie personnelle de chacun.

euh, terme, désolée, je reviens d'Aix-les-Bains

grosso modo, en s'interdisant de faire ce qui peut gêner l'autre, on s'interdit de faire ce qui peut gêner soi-même à long therme...

dans l'anarchie, le désordre ne prévaut pas la liberté mais au contraire, le chaos: le respect a comme premier effet la restriction, mais un second, induit par celle-ci, qui est la clarté, et donc l'ouverture (il vaut mieux prévenir que guérir!). Cette restriction sert en fait à l'etablissement de règles de base simples qui servent de repères ou de guides vers soi-même au même titre que vers l'autre: en respectant l'autre ainsi qu'en apprenant à le connaître, on prend le chemin vers soi même si cela paraît complexe (connais-toi toi-même équivaut à connais les autres avec respect)...Nous sommes tous de la même espèce (reste plus qu'a occulter l'ego propre à l'homme pour qu'il puisse se connaître réellement), d'ailleurs c'est ce que nous faisons en général car le chemin le plus simple n'est pas forcément le plus court (le plus compliqué étant d'accèder à soi-même directement dans la solitude...sans discipline!!!)

Nathalie, ce que tu dis confirme mon idée, si la majorité des gens pensent comme toi, le peuple demande plus le respect que la liberté, et plus il y a de respect, moins il y a de liberté, car on s'interdit de faire ce qui pourrait gêner les autres.
"La discipline est mère de liberté" ? tu pourrais développer ?

Et bien Jacques, tout simplement, je pense qu'il est question de "respect" avant toute chose et il devrait être langage de contact: lorsqu'on est invité en terra incognita, on impose pas ce que l'on est ou d'où l'on vient mais on s'impose ce que l'on sera ou où on ira, càd en terre étrangère, on apprend à connaître, s'acclimater, puis s'"accoutumer". Je sais qu'il est bien difficile d'apprendre une autre langue alors que celle natale est déjà bien complexe, mais si l'on veut éviter l'anarchie, il y a un minimum de règles à respecter car discipline est mère de liberté (je vais quand même pas me balader en maillot de bain dans la rue toute l'année, même si le climat m'en donne l'idée!!!)

Nathalie

Liberté : Pouvoir que le citoyen a de faire ce qu'il veut, sous la protection des lois et dans les limites de celles-ci ( http://www.cnrtl.fr/definition/libert%C3%A9 )

Démocratie : Régime politique, système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, par l'ensemble des citoyens. ( http://www.cnrtl.fr/definition/d%C3%A9mocratie )

Dictature : Régime politique dans lequel le pouvoir est entre les mains d'un seul homme ou d'un groupe restreint qui en use de manière discrétionnaire; (parfois) fonction correspondante. ( http://www.cnrtl.fr/definition/dictature )

La majorité des citoyens attachent-ils plus d'importance à augmenter leur propre liberté ou à restreindre celle des autres ?
Un dictateur libéral peut-il freiner les désirs liberticides du peuple ?

Quelques exemples :

Le printemps arabe a débouché dans certains pays sur un processus démocratique qui a mis au pouvoir un parti islamiste qui a adopté la charia comme source de droit, ce qui a entraîné des restrictions de liberté.

En France, selon un sondage récent, 78% des personnes interrogées se disent opposées au port du voile ou du foulard islamique dans les salles de cours des universités ( http://www.ifop.fr/media/poll/2306-1-study_file.pdf )
D'autre part, 63% y sont opposés dans la rue.
On peut cependant noter que le fait d'être "opposé" ne signifie pas nécessairement qu'on est favorable à une interdiction, d'ailleurs un autre sondage de 2006 où la question posée était "Seriez-vous favorable ou opposé à l’interdiction du voile islamique dans la rue et les espaces publics ?" a donné 56% d'opposés à l'interdiction : ( http://www.ifop.fr/media/poll/portduvoile.pdf )
Ceci dit, si on poussait la démocratie à l'extrême, c'est-à-dire si on votait les lois par référendum, il est possible que le foulard islamique serait interdit dans les universités, et peut-être même dans la rue.

Qu'en pensez-vous ?